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Vous pensiez que les jeux japonais et occidentaux étaient similaires ? Pas tant que ça ! Voici quelques différences clés à repérer la prochaine fois que vous sélectionnerez un jeu vidéo.

Le réalisme, à quoi ça sert ?

La différence la plus notable entre jeux vidéo occidentaux et jeux japonais est maintenant visuelle. Au départ, les limitations graphiques faisaient que les jeux se ressemblaient. Mais maintenant, on assiste à deux courants séparés Avec d’un côté, les jeux occidentaux et leur hyperréalisme visuel. Ils souhaitent atteindre des graphismes le plus proche possible de la réalité. C’est le cas de Metro Exodus ou encore du sublime Red Dead Redemption II (2018).

À l’inverse, les jeux japonais font souvent le choix de graphismes léchés, mais pas particulièrement réalistes. Ils se distinguent par des couleurs vives et des personnages surprenants visuellement, comme dans la série des Mario. Les personnages humanoïdes peuvent aussi garder cette apparence de cartoon, tout en proposant des graphismes magnifiques : The Legend of Zelda : Breath of The Wild l’a très bien prouvé, avec ses 16 millions de joueurs…

Même topo également pour les personnages strictement humains, qui sont rugueux et réalistes en Occident, et plutôt jeunes et beaux dans les jeux japonais. On voit là une influence des mangas, qui ont tendance à dépeindre ce type de personnages aux looks très originaux et aux cheveux en vrac…

Les mécanismes de jeu diffèrent

Du côté des mécanismes de jeu, il est bien sûr impossible de faire des généralités tant la diversité est grande. Mais on notera quand même que les RPG japonais se sont suffisamment détachés de leurs cousins occidentaux pour créer leur propre catégorie : les jeux de rôle japonais JRPG. Les Final Fantasy en sont bien sûr l’exemple le plus parlant. Leur système de jeu au tour par tour, avec plusieurs personnages aussi importants les uns que les autres et une stratégie poussée, se distingue très nettement des RPG occidentaux. Ces derniers restent en effet souvent sur le mode de « trouver la plus grosse épée, pour taper le plus gros monstre ».

L’héritage des salles d’arcades

Il faut également noter que les jeux japonais s’inspirent souvent de jeux « IRL » qu’on trouve dans les salles d’arcades très fréquentées des différentes villes majeures du Japon. Ils font usage de nombreux mini jeux comme le « pachinko », qui est un mélange de machine à sous et de flipper très prisé. Il se distingue des jeux de machines à sous classiques : ces dernières ont des scénarios très différents avec des thématiques comme Game of Thrones ou Jurassic Park, mais elle reposent sur le même mécanisme de hasard pour décrocher le jackpot. Les jeux vidéo japonais intègrent aussi des versions numériques de jeux physiques, comme ceux qu’on trouve dans le parc d’attractions Mazaria. Par exemple Final Fantasy IX, qui nécessite de faire danser ses personnages. Côté occidental, on retrouve peu l’intégration de jeux IRL à des jeux vidéo, à l’exception notable du casino de Grand Theft Auto V, sorti en 2019, ou de certains jeux de cartes.

Des scénarios qui reflètent des cultures différentes

La différence entre jeux occidentaux et jeux japonais est plus subtilement perceptible dans les différences de scénarios.

Plusieurs rapports au conflit

Les jeux vidéo sont très souvent basés sur des combats. Là où les jeux vidéo japonais se distinguent, c’est qu’ils ont souvent une perspective très « anti-guerre ». Le conflit est vu comme une horreur, et l’accent est mis sur les nombreuses victimes collatérales des aventures des héros.

À l’inverse, les jeux occidentaux peuvent présenter les conflits comme quelque chose de nécessaire, voire d’inconséquentiel. C’est bien sûr le cas de beaucoup des FPS, où des jeux controversés comme Grand Theft Auto. Il faut quand même noter quelques efforts récents pour se détacher de cela, comme dans les derniers Call of Duty. Mais il reste difficile de prétendre présenter la guerre comme mauvaise, tout en affichant une passion pour les armes et les technologies qui font boum.

L’amour, toujours

Héritiers du manga, les jeux vidéo japonais mettent aussi souvent l’accent sur les histoires d’amour de leurs personnages. Votre héros sera souvent associé à une personne du genre opposé, qui sera présentée comme une âme sœur à séduire au prix de moult péripéties. Et si les jeux occidentaux en font parfois un élément principal de leurs histoires (comme à la grande époque de Bioware et la série des excellents Mass Effect), c’est très loin d’être courant.

La linéarité, un choix assumé

Si on regarde les jeux japonais dans leur ensemble, ils se distinguent en général par une grande linéarité. C’est-à-dire que le joueur n’a pas vraiment le loisir d’explorer à sa guise le monde qui l’entoure, et qu’on lui empêche d’accéder à d’autres lieux tant qu’il n’a pas fini une quête. L’exemple le plus parlant est peut-être les premiers Pokémon, qui bloquaient littéralement la progression du joueur à coup de rochers (ou de Ronflex endormi…). Beaucoup de jeux japonais n’ont également pas de quêtes secondaires : seule la quête principale compte. C’est un parti-pris qui peut créer des scénarios particulièrement léchés, mais qui peut surprendre.

À l’inverse, les jeux occidentaux font souvent leur réputation en proposant de nombreuses quêtes annexes. Dans la série des Fallout, on peut presque passer de meilleurs moments à explorer le monde et à répondre aux quêtes des PNJ, plutôt qu’à suivre la trame principale. Mais cela peut avoir un défaut : certains jeux abusent des « fetching quest », c’est-à-dire des quêtes où on demande simplement au héros d’aller chercher un objet en zigouillant deux-trois monstres au passage. Par exemple le Bordeciel de The Elder Scrolls : Skyrim, qui s’avère limité après plusieurs heures de jeu.

Les différences entre les deux styles sont donc notables. Pour les joueurs, il s’agit cependant plutôt d’une question de préférence plutôt que de qualité des jeux ! En attendant, ça donne plutôt envie de partir en vacances au Japon, non ?

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